mardi 14 septembre 2010

Vous savez...

Poser une question dans un amphithéâtre rempli de 90 étudiants inconnus, dont beaucoup ont déjà une connaissance en droit, et lever la main dans une classe de cégep de 20 personnes dont on connaît le nom, la couleur préférée et ce qu'elles apporteraient sur une île déserte, ce n'est pas du tout pareil.

Le premier est hautement plus intimidant.

L'avantage, c'est que ça aide à empêcher ma peur universitaire ultime de se concrétiser, j'ai nommé :

Que les professeurs ne sachent pas qui je suis.

J'ai envie d'être plus qu'une étudiante parmi tant d'autres.

lundi 13 septembre 2010

Long time no see

Et puis, c'est comment la vie universitaire, me demandez-vous ? Allons-y point par point.

Les résidences

Il y a, une nuit sur deux, généralement vers 2h00, les nouvellement libérés (du contrôle de leurs parents) qui cognent aux portes en criant « PAAARTY ! » assez fort, sans aucun doute pour s'en arracher la luette.

Il y a les douches et la cuisine communes qu'il faut utiliser à des heures incongrues (genre, 3h00 de l'après-midi), car elles sont toujours occupées. Ça te change un rythme de vie, ça !

Il y a les sourires dans les couloirs à ces gens qui ne sont pas réellement mes amis, mais bon, c'est une façon de dire : « Hey, salut, je suis ta 3e voisine, pis sérieux, merci, c'est vraiment cool que tu mettes tes écouteurs quand tu écoutes de la musique à 4h00 du matin ! ».

(Non, ce n'est pas la vue que j'ai de ma fenêtre...)

Il y a ma chambre, au 15e étage et les rideaux qui sont toujours ouverts, même la nuit, surtout la nuit, parce que j'y vois le ciel et le centre-ville et que ça a quelque chose de magique, tout ça. Ottawa la nuit et Ottawa le jour et Ottawa tout le temps.

Le droit

Ce qui est un peu drôle, c'est que mon cours préféré, à date, c'est un cours d'histoire du droit. Comme quoi les sciences humaines en tant que telles ne me quitteront jamais réellement...!

Pour le reste, à date, ça me semble... fastidieux et les livres sont énormes. Ne vous y méprenez pas : j'aime bien les dictionnaires, parce qu'ils sont remplis de jolis mots et que ça tient les autres livres en place. Par contre, en avoir 7 (excluant les véritables dictionnaires) sur mon bureau, ça me frigorifie. Je suis prise de terreur devant la tâche qui s'offre à moi : décortiquer tous ces livres de droit, les uns après les autres, pour devenir une juriste aguerrie qui n'a peur de rien. Tout ça en moins de 4 mois.


Alors voilà, vous, à la maison, qui recevez votre chèque de paye à chaque deux semaines pour un travail minimal, je vous mets au défi de lire un seul dictionnaire en 4 mois. Si, comme vous le devriez, c'est déjà fait, évitez une relecture inutile et lisez plutôt le Code civil du Québec. Comme ça, la prochaine fois qu'on va se voir, on va pouvoir en parler ! Yé !

Non mais, sans blague, le tout a l'air chouette, mais c'est vrai qu'il y a beaucoup de travail... et que les textes ne sont pas toujours écrits pour être intéressants.

Prospectives futures

D'après ce que j'ai compris, le but n'est pas tant de réussir, mais bien d'être meilleure que tout le monde. Eh oui. Le droit, c'est compétitif, même si, à date, entre deux verres et des rires avec mes futurs amis, je ne le sens absolument pas.

C'est donc une bataille acharnée à savoir qui va décrocher le meilleur stage, qui va avoir les notes les plus hautes, qui va s'impliquer le plus. Seuls les plus forts survivront. Nous sommes environ 270 en première année de droit civil. Quelqu'un veut prendre des paris à savoir combien il en restera à la fin de la session ?

La ville

C'est pas plate pentoute. C'est tout ce que j'ai à dire.

Pour terminer : moi

Bref. Ça va bien et malgré mes moments antérieurs de oui-non-oui-non-oui-non et de kossé-je-fais-là-câline, je navigue tranquillement vers un « HELL YEAH » !