mercredi 6 octobre 2010

3 conséquences constitutionnelles

Ottawa, le soir, c'est beau. Voici la vue de ma chambre, il y a tout juste quelques jours !


À part ça, le droit public fondamental, c'est plate. Non. Je rectifie. La constitution et ce qui l'entoure, j'aime bien. Mais le prof est terrible. TERRIBLE.

Tout d'abord, j'ai découvert son agenda caché : nous apprendre à lire. Les recueils qu'il nous donne (et qu'il faut défricher en entier) ont un total de 4 pouces de haut. 4 pouces pour 12 semaines. Les jugements qu'ils contiennent font, de façon générale, entre 30 et 60 pages. Il nous en donne, normalement, 3 par semaine à lire. Ça fait entre 90 et 180 pages par semaine pour un seul cours. Si je sais déjà compter, malgré mon DEC en Sciences humaines pas de maths, nous, étudiants en droit, pauvres analphabètes que nous sommes, maîtriseront aussi bientôt la lecture, à force de décoder tous ces textes législatifs.

Maman, je vais finalement apprendre à lire. Alléluia.

Son autre objectif est probablement de nous faire engraisser. Étrangement, durant et après le cours, mes amis-futurs-avocats et moi-même finissons toujours par délirer sur toutes les choses que nous aimerions manger. Nous nous envoyons de petits mots dévoilant : «éclair au chocolat» ou «poulet général tao». La semaine passée, nous nous sommes rués vers une poutine (eh oui, ils en ont en Ontario!). Cette semaine, c'était du McDonald. Toujours de la malbouffe.

Le lien est clair entre la constitution et l'augmentation de l'obésité chez les étudiants en droit.

Ah et, finalement, il veut incontestablement nous rendre fou. C'est médusée et désabusée que je sors de son cours, chaque lundi, prête à appeler moi-même l'institut psychiatrique. Essayer de comprendre les phrases incompréhensibles (non pas par manque de vocabulaire de ma part, mais bien absence totale de syntaxe du professeur en question) qu'il nous lance, être prise au piège dans la désorganisation du cours et résister sans cesse à la tentation de tomber dans le coma de 8h30 à 11h30 est décidément dur pour la santé mentale.

Heureusement que la maintenant traditionnelle malbouffe du lundi midi est là pour nous sauver de l'insanité.

Où es-tu, Stéphane Fontaine, lorsqu'on a besoin de se faire expliquer la politique canadienne?

1 commentaire:

Alexe a dit…

En fait, il n'y a de la poutine qu'à Ottawa, vu que c'est à côté du Québec et qu'il y a pleins de Québécois pour en manger ! =P