lundi 9 août 2010

Un petit pays bien tranquille

Lorsque nous sommes arrivés à La Paz, notre prochain destination déterminée était censée être Potosi. Je mourais d'envie de visiter la mine, mais aussi la ville et tout le charme qu'elle recèle, en tant que part du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Eh bien, la route vers Potosi était bloquée à cause des manifestants et il était donc impossible de s'y rendre, ainsi qu'à Sucre, qui était notre idée alternative. Nous nous sommes donc rendus à Uyuni, ville principale des tours vers le désert de sel, mais ça, on vous en parlera dans notre prochain message.

Donc, Potosi est bloquée, ce qui change tous nos plans et occasionne plusieurs problèmes, autant à nous qu'à la population locale.

Bien sûr, les transports sont paralysés pour une partie du pays, ou doivent prendre des chemins déviés qui rajoutent plusieurs heures aux trajets déjà assez longs. Ils parlent d'ailleurs de bloquer plus de routes et une autre ville... Uyuni. Nous partons, en théorie, demain matin à 6h00. On espère ne pas avoir de difficultés !

Un autre problème, c'est l'essence. La route passant par Potosi est la route du gaz. Cela occasionne donc des pénuries, ce qui est plutôt dramatique à Uyuni, dont l'économie dépend entièrement des tours en jeep faits dans le désert de sel. Plusieurs agences ne peuvent déjà plus offrir de tour.

Mais qu'est-ce qui se passe, exactement, à Potosi ? Nous avons entendu plusieurs choses différentes : que le gaz était trop cher, que les travailleurs des mines voulaient de meilleures conditions, qu'il y avait des problèmes territoriaux, que la région voulait davantage d'autonomie... finalement, après quelques recherches sur des sources fiables et de multiples discussions avec les locaux,  voici ce qui résume le mieux la situation :

Un comité civil local rassemblant syndicats, mais aussi élus locaux, réclame une série d'investissements de l'Etat, dont une route, un aéroport, la relance d'une mine, et le règlement d'un différend limitrophe provincial.
Le Monde.fr

Des touristes ont été bloqués, il y a des pénuries d'à peu près tout, des dynamites sont lancées dans les rues... la ville est chaotique et le gouvernement, jusqu'à maintenant n'a pas réellement intervenu. Evo Morales, le président, est censé aller voir le problème sur place très bientôt, mais le tout ne devrait pas se régler avant un bon moment.

La situation est à suivre, mais si vous aviez l'intention de vous diriger prochainement vers la merveilleuse Bolivie, ce n'est peut-être pas le meilleur moment pour le faire !

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