lundi 2 août 2010

No news, good news

Ça fait longtemps, on le sait.

Ça fait longtemps, parce qu'on n'avait pas vraiment d'accès à internet, dans les 4 derniers jours. Pourquoi? Parce qu'encore une fois, on était perdus dans la jungle, sur la trace des incas.

Le Inca Jungle Trail, que ça s'appelle. En effet, il y a quelques jours, un groupe (bien sûr, Alice était la plus jeune!) représentant tous les coins du monde s'est réuni dans un autobus beaucoup trop exigu, question de se diriger, un jour à la fois, vers le fameux Machu Picchu.

Mémorable, génial, éreintant, pénible, meurtrier, revigorant et époustouflant sont tous et chacun des mots que je pourrais utiliser pour décrire ce trekking de 4 jours dans la vallée sacrée, qui nous a laissé béats d'ébahissement et de fatigue.

Jour 1 - Du plus haut au plus bas (De Cuzco à Santa Maria)

Bien sûr, en Amérique du Sud, tout est imprévu jusqu'à la dernière minute. Donc, quand l'agence de voyage nous a dit qu'elle irait nous chercher à 8h00, puis 6h30, puis 7h00, nous avons haussé les sourcils et ajusté notre cadran en conséquence, sans trop s'inquiéter. Bien sûr, après une heure d'attente, elle n'était toujours pas là. La dame de l'hotel a donc gentiment appelé, en s'exclamant au téléphone que nous étions désespérés et que le guide devait venir sur-le-champ. Chose demandée, chose due, 5 minutes plus tard, l'autobus était devant chez nous et le guide s'excusait en expliquant qu'il n'avait pas nos noms sur la liste.

Nous avons bien failli ne pas partir.

Après environ une heure à faire le tour de Cuzco pour récupérer les autres randonneurs, puis changer certaines personnes d'autobus, puis embarquer les vélos, puis glander pour on-ne-sait-quoi, nous partîmes finalement à travers les montagnes, vers un sommet de 4000 m. Le minibus étant excessivement trop petit pour le total de 12 adultes que nous étions, nous avons pu apprendre à connaître rapidement nos voisins et leur odeur. Heureusement, ils étaient sympathiques et ne puaient pas trop !

Puis, pendant 4 heures, nous avons descendu les montagnes en vélo, arpentant routes d'asphalte et de gravel, rivières et nids-de-poule. Chacune de nos bicyclettes avait un petit défaut qui lui était particulier. La roue avant de Martin était croche et freinait en permanence. La chaîne d'Alice n'était pas huilée et produisait un agréable squick! à chaque coup de pédale qu'elle donnait. Une Danoise avait des freins déficients. Bref, tout le monde a eu un petit bonus.


Et c'était magnifique, bien sûr.

Finalement, nous sommes arrivés à Santa Maria, où il n'y avait, sans passer par 4 chemins, absolument rien. Nous nous sommes donc ouvert une bière en discutant avec nos nouveaux amis, avons mangé du poulet et nous sommes couchés tôt, prêts pour la grande expédition du lendemain.

Jour 2 - Le chemin des Incas

Vous savez déjà qu'ils sont fous, les Incas. Je vous l'ai déjà dit ICI. Eh bien, je vous le reconfirme. Ils font des chemins de pierre pas possibles, sur les bords d'une montagne déjà beaucoup trop haute. Il ne faut pas regarder en bas. Il ne faut pas avoir le vertige. Et surtout, il faut avoir des jambes d'acier ! 9 heures de marche, que c'était. 9 heures à monter avec nos effets pour 4 jours sur le dos, à descendre des pentes escarpées, à traverser des rivières, à endurer le soleil et à prier pour ne pas tomber en bas.


9 heures assez pénibles, ma foi.


Par contre, que dire d'autre que Wow. Encore une fois et comme toujours, les paysages étaient à couper le souffle et malgré que nous avons cru tomber en crise d'asthme plus d'une fois, ce fut sans aucun doute la plus belle partie de notre voyage.


À la fin du sentier, alors que nos jambes criaient à l'aide et que nos muscles endoloris réclamaient du repos, nous sommes arrivés à des sources thermales, où nous avons pu à la fois nous reposer et nous faire dévorer tout cru par les millions de mosquitos affamés qui attendaient les gringos qui, comme tout le monde le sait, ont le sang plus sucré que les peruanos. Nous avons compté 23 piqûres dans le dos de Martin et environ 15 sur les cuisses et les fesses d'Alice. Tout ça, en moins de 5 minutes.

Nous sommes par la suite arrivés à Santa Teresa, où, comme de fait, nous avons mangé du poulet et couru immédiatement au lit, avant de tomber raide morts sur le plancher de béton.

À suivre demain (ou après-demain) !

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Beau chapeau mon frère ! Beau dessin dans le visage aussi lol... avec toute cette marche, tu vas pouvoir te mériter une petite pause de vélo à te retour au Quebec lol

Iroh.Mentat a dit…

Bon, on va mettre un truc au clair..

Mon chapeau, il est horrible... et il est aussi perdu, quelque part à Aguas Calientes (une ville très ennuyante).

Alors maintenant je me promène avec ma tuque péruvienne.. qui est beaucoup mieux..

Et aucune pause de vélo... sauf si la neige s'en mêle.. :p

Anonyme a dit…

si la neige s'en même... esperons que ce n'est pas pour bientôt lol